La capsulite rétractile, vous savez, c’est cette inflammation de la membrane qui entoure l’articulation de l’épaule, qui provoque douleur et raideur. Je souffre de cette affection depuis plusieurs mois et je peux vous dire que ce n’est pas une partie de plaisir. Surtout quand il s’agit de conduire !
Conduire avec une capsulite rétractile, c’est un peu comme essayer de faire du vélo avec une jambe dans le plâtre. On se sent limité, gêné, voire dangereux. On ne peut plus faire les gestes habituels, comme tourner le volant, passer les vitesses, ou même mettre sa ceinture. On doit s’adapter, trouver des astuces, ou carrément changer de voiture.
Comment conduire avec une capsulite rétractile ?
J’ai essayé plusieurs solutions pour continuer à conduire malgré ma capsulite rétractile. La première, c’était de conduire avec une main, en passant les vitesses avec l’autre main. Ma capsulite est à droite, vous imaginez la scène pour changer les vitesses avec la main gauche.
Je me suis vite rendu compte que c’était une mauvaise idée. Non seulement c’était inconfortable et fatigant, mais en plus c’était risqué. Je n’avais pas assez de force ni de précision pour contrôler le volant, surtout dans les virages ou les situations d’urgence. Même sur un trajet court, je me suis vite rendue compte que je ne pourrai pas continuer comme ça.
Mais alors comment faire pour aller chez le kiné, chez le médecin quand on est en campagne et sans transport en commun ?
Il est manifestement impossible d’avoir droit à un taxi ambulance, à moins d’avoir été hospitalisé plusieurs jours. Cet élément dépend de votre mutuelle mais c’est assez rare d’y avoir droit. Si vous n’êtes pas en arrêt de travail ce sera encore plus compliqué.
La deuxième solution, c’était de vendre ma voiture manuelle et d’en acheter une automatique. C’est ce que j’ai fait. Je dois dire que ça m’a changé la vie. Plus besoin de me soucier des vitesses, je pouvais me concentrer sur la route et sur ma main valide. C’était beaucoup plus agréable et sécurisant. Mais ça n’a pas réglé tous mes problèmes.
Conduire loin reste difficile avec une capsulite rétractile. Même avec une voiture automatique, il faut quand même positionner ses mains sur le volant. Normalement, on dit qu’il faut les mettre à 10h10, comme sur une horloge. Mais avec ma capsulite rétractile, je ne peux pas lever mon bras au-dessus de 8h20. Et encore, avec beaucoup d’efforts et de douleurs. Du coup, je n’ai pas une bonne prise en main du volant et je me fatigue vite. Donc pour moi, conduire loin est impossible d’autant plus que mon autre bras me fait atrocement souffrir aussi. Il a tout compensé et c’est largement fragilisé.
Sans parler de l’impact de la conduite sur ma douleur. Chaque secousse, chaque freinage, chaque accélération me fait souffrir. Et je ne parle pas des dos d’âne qui sont de retour dans toutes les communes depuis quelques années. Je sais que la conduite aggrave ma capsulite rétractile et retarde ma guérison. Mais je n’ai pas toujours le choix de faire autrement.
Alors, conduire avec une capsulite rétractile, à faire ou pas ?
Je pense qu’il faut se poser les bonnes questions. Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? Est-ce que je peux me faire accompagner ou utiliser un autre moyen de transport ? Est-ce que je respecte les précautions à prendre ? Est-ce que je suis en règle avec le code de la route ?
Oui, parce qu’il y a aussi des règles à respecter quand on conduit avec une capsulite rétractile. Le code de la route dit qu’il faut être en mesure d’effectuer « convenablement et sans délai » les manoeuvres nécessaires à la conduite (article R412-6). Il faut aussi avoir une « bonne position » au volant (article R412-7). Si on ne respecte pas ces règles, on peut être sanctionné par une amende ou un retrait de points.
Je vous conseille donc de consulter votre médecin ou votre kinésithérapeute avant de conduire avec une capsulite rétractile. Ils pourront vous donner des conseils adaptés à votre situation et à votre stade d’évolution
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